Dans sa toute nouvelle exposition “La Terre est mon village”, le peintre Hamsi Boubeker propose au cœur du B3 de Liège, jusqu’au 13 septembre 2025, une plongée tout en couleurs dans l’univers onirique de sa Kabylie natale.
“Cette exposition nous ressemble et nous rassemble”, sourit Hamsi Boubeker devant l’immense bâtiment culturel B3, posé en plein cœur du quartier d'Outremeuse à Liège.
Dans sa toute nouvelle exposition “La Terre est mon village” - inaugurée le 21 juin dernier - l’artiste plasticien de 73 ans met en lumière, dans son style “naïf”, hérité de l’art de Brueghel, le bouillonnement de la vie villageoise de son enfance coincée dans les hauteurs des Babors, à Bejaïa.
Mais “La Terre est mon village n’est pas qu’un écrin de couleurs et de souvenirs kabyles. C’est un souffle vivant qui traverse les générations, une invitation à rêver ensemble”, appuie l’artiste qui invite le public à prendre part également à des ateliers créatifs, entre œuvre collective, contes ou encore tatouages au henné.
On entend presque des voix tellement c’est vivant”
“C’est à mon pays, l'Algérie, et ma ville natale, Bejaïa, Bgayet, que je voudrais rendre hommage. Cette ville qui m’a tant apporté, toute cette richesse, cette gentillesse…”, continue Hamsi Boubeker, les yeux rêveurs. Installé en Belgique depuis plus de 40 ans, l’artiste pluridisciplinaire - reconnu d’abord pour ses œuvres musicales - s’est imposé dans le Plat Pays comme un ambassadeur phare de l’art contemporain algérien. À travers son art - écrit, chanté, conté ou peint - Boubeker tente de faire rayonner, sur tous les supports, le patrimoine ancestral de sa terre d’origine.
Parmi ses œuvres, c’est aussi une place particulière qui est donnée aux figures féminines qui ont rythmées la vie de l’artiste. Comme cette immersion colorée au cœur des bains féminins, dans la série Le Hammam, ou ce triptyque hypnotisant Une journée dans le village qui met en lumière le travail acharné de ces femmes au quotidien. Deux œuvres qui sont exposées au B3.
“On entend presque des voix tellement c’est vivant”, lâche une visiteuse dans un détour. “Je ne connaissais pas la culture kabyle avant de venir, ça m'a donné envie d’approfondir... J'espère aller en Algérie pour voir de près ce qu’il raconte dans ses toiles”, termine Annamaria Pomella, responsable du projet. Une invitation au voyage et à la découverte de ces tableaux de vie à retrouver jusqu’au 13 septembre 2025 au B3 de Liège.

Hamsi Boubeker s’est imposé sur la scène internationale comme un artiste touche-à-tout (entre chant, musique, peinture et contes), ambassadeur incontournable de l’art contemporain algérien. Artiste-peintre depuis près de 40 ans, il met à l’honneur sa culture kabyle dans les plus grandes villes européennes : du Parlement européen de Strasbourg, à l’Institut du monde arabe à Paris, en passant par la Galerie PRO ARTE KASPER de Genève, ou encore la Galerie Africa Center de Londres. Fort de ses nombreuses collaborations avec l’UNICEF et l’UNESCO, toujours dans son style “naïf” qui fait sa pâte, il est à l’origine de l’immense opération artistique Les Mains de l’Espoir : des dessins réalisés avec des enfants du monde entier pour faciliter “l’édification d’un monde plus harmonieux”. Une initiative internationale saluée par nombre de personnalités œuvrant pour la paix, de Yasser Arafat au Pape François.