Paris invite pour la 121ème année plus de 500 artisans afin de présenter leurs plus belles créations artisanales, gastronomiques et savoir-faire. C’est dans cet esprit que l’association «Icosium art», sélectionnée par la ville de paris, s’inscrit dans les «Talents d’Afrique» en proposant une programmation algérienne très riche les 30 avril et 01 mai 2025.
« J’ai tenue à faire venir des algériennes pour montrer notre savoir-faire ici en France, et le montrer au monde à travers cette exposition », a expliqué à Dzdia, Yacine Benchekroune, initiateur du projet et président de l’association artistique.
Le destin en couture
Parmi les disciplines présentées : la haute couture traditionnelle, le tissage artisanal et la peinture sur vinyle recyclé. Trois univers distincts qui partagent une même ambition : transmettre un patrimoine riche.
La styliste Faiza Antri Bouzar a dévoilé sa nouvelle collection intitulée Qadar (destin), inspirée du Karakou centenaire de son arrière-grand-mère. Une œuvre de mémoire, où les coupes traditionnelles rencontrent une interprétation résolument actuelle de l’élégance algérienne
« Cette collection parle des femmes algériennes grâce à qui je suis là aujourd’hui et le point de départ a été ce Karakou qu’a porté mon arrière-grand-mère au début du siècle dernier et que j’avais reproduit pour mon mariage. J’ai décidé d’exposer les deux pièces ici aujourd’hui ’hui pour rendre hommage à ma famille » nous a confié l’ancienne joaillière
Un hommage aux femmes de la terre
Autre artiste marquante de cette représentation algérienne ; Amina Youcef Khodja a tissé en direct durant l’exposition, renouant avec des gestes ancestraux pour rendre hommage aux femmes rurales, paysannes et bergères.
« Le tissage est un art ancestral, un art populaire qui raconte une civilisation et je suis ici en France pour rendre hommage à toutes ces femmes maghrébines qui tissent en silence » nous a fait part l’artisane algéroise
Aux côtés de Faïza Antri Bouzar et Amina Youcef Khodja, Leila Lhaneche a présenté un travail singulier de peinture sur vinyles recyclés, transformant ces objets musicaux en œuvres d’art originales et engagées. A noter un programme très riche de concerts, de conférences et d’expositions, toutes visant à donner une vision plurielle et vivante de la création algérienne.
Le dialogue entre artisanat traditionnel et expressions contemporaines a permis de tisser un pont entre mémoire, création et transmission, offrant aux algériens une vitrine de choix au cœur de Paris.