La Miellée, jeune marque familiale algérienne, vient de signer un exploit aux London International Honey Awards 2025 en décrochant deux médailles d’or : l’une pour la qualité de son miel de jujubier, l’autre pour le design soigné de son packaging. Une distinction qui propulse le miel algérien sur la scène internationale.
Cette reconnaissance mondiale met en lumière le savoir-faire algérien, à la croisée du patrimoine apicole et de l’innovation. Fondée en 2018 par deux frères passionnés, La Miellée s’impose aujourd’hui comme une pionnière dans la valorisation du miel algérien sur les marchés internationaux.
La marque réaffirme sa mission : structurer la filière apicole en Algérie et offrir une vitrine à un produit encore peu présent sur les circuits premium mondiaux. Salah-Eddine Saoudi Mabrouk, cofondateur de La Miellée, revient pour Dzdia sur la portée de cette récompense et les perspectives qu’elle ouvre.
Dzdia : Votre marque vient de décrocher deux médailles d’or à Londres. Qu’est-ce que cette distinction change concrètement pour La Miellée et pour l’image du miel algérien à l’international ?
Salah-Eddine Saoudi Mabrouk : Ces deux médailles d’or sont la concrétisation d’une vision que nous portons depuis le lancement de La Miellée en 2018 : hisser le miel algérien à sa juste place et offrir un débouché structuré à nos apiculteurs. Tous nos lots sont analysés en laboratoire et notre conditionnement respecte les normes HACCP.
Cette reconnaissance contribue aussi à renforcer la crédibilité du miel algérien à l’échelle mondiale et ouvre de nouvelles opportunités pour l’export.
Dzdia : Vous insistez sur la nécessité d’un soutien institutionnel renforcé. Quelles mesures pourraient aider la filière apicole algérienne à franchir un cap ?
Salah-Eddine Saoudi Mabrouk : La filière possède un potentiel immense grâce à la biodiversité de notre pays. Mais pour franchir un cap, il faut un cadre juridique simplifié pour les coopératives, des mécanismes de traçabilité stricts et un accompagnement technique vers les normes ISO 17025, afin que les analyses soient reconnues à l’international.
Il est aussi essentiel de soutenir les marques engagées dans la qualité et la transparence, pour que le miel algérien devienne un produit premium reconnu mondialement, au bénéfice des apiculteurs locaux.
Dzdia : La Miellée est née d’une histoire familiale forte. Comment cette origine influence-t-elle vos choix stratégiques aujourd’hui ?
Salah-Eddine Saoudi Mabrouk : Notre histoire familiale guide chacun de nos choix. Dans le développement, nous restons fidèles à l’authenticité. Dans le design, nous cherchons à raconter une histoire à travers nos emballages. Et dans l’export, nous voulons partager le patrimoine apicole algérien avec le monde.
Mais au-delà des marchés internationaux, nous tenons à créer un lien fort avec nos clients algériens : transmettre la valeur de notre terroir et proposer une expérience qui dépasse la simple consommation.
Dzdia : Est-ce que La Miellée avait déjà participé à d’autres concours avant celui-ci ?
Salah-Eddine Saoudi Mabrouk : Non, c’était une première. Nous avons préféré concentrer nos efforts sur la qualité et la structuration de la filière. Cette participation confirme que notre engagement est reconnu à l’échelle mondiale. À l’avenir, nous participerons à d’autres compétitions pour continuer à faire rayonner le miel algérien.
Dzdia : Quel est votre produit phare ?
Salah-Eddine Saoudi Mabrouk : Chaque miel est une histoire. Le jujubier, les fleurs sauvages ou encore les variétés locales : chacun reflète un terroir unique et le travail minutieux de nos apiculteurs partenaires. Plutôt que de désigner un seul produit phare, nous voulons célébrer la diversité de nos miels et offrir à nos clients un véritable voyage à travers l’Algérie.