Tombée de rideau pour le Festival international du film d’Imedghassen mardi soir, au pied du mausolée numide de Boumia (Batna). Pour cette 5ᵉ édition, marquée par une cérémonie de clôture en plein air, le cinéma algérien a brillé avec le sacre du court-métrag d’Imene Ayadi, récompensé du prix du meilleur court-métrage de fiction.
À travers le regard d’Anya, une fillette de 7 ans, le film explore une enfance bouleversée par la décennie noire. Dans l’attente du retour de son père journaliste pour célébrer le Mawlid Ennabaoui, elle incarne l’innocence d’une vie encore préservée des drames de cette période. La performance de Meriem Medjkane dans le rôle principal a également été distinguée par le prix de la meilleure interprétation féminine.
Des distinctions aussi pour les cinéastes algériens
Outre Nya, d’autres créations nationales se sont imposées. Algiers, 196 mètres de Chakib Taleb Bendiab a décroché le prix du meilleur film dans la Semaine des critiques, tandis que Youcef Mahsas a été primé pour L’Exécution dans la catégorie court-métrage révolutionnaire.
Une ouverture internationale
Le palmarès a également récompensé plusieurs œuvres étrangères, parmi lesquelles Alone Together de l’Iranien Omid Mirzaei (meilleure mise en scène et meilleur acteur), ou encore Amarela du Nippo-Brésilien André Hayato Saito (meilleur scénario). Des prix spéciaux du jury ont été attribués à des films libanais et égyptiens, et le documentaire Little Sahara a été distingué dans la catégorie documentaire.
Un festival tourné vers le patrimoine et la jeunesse
Avec la participation de 53 films issus de 27 pays, le festival a confirmé sa dimension internationale tout en réaffirmant sa vocation de vitrine pour la culture algérienne. Ateliers, tables rondes et excursions dans les Aurès ont rythmé l’événement, qui a aussi offert un éclairage sur le cinéma vietnamien, pays invité d’honneur.
Le commissaire du festival, Issam Taâchit, a estimé, dans des propos rapportés par l’APS, que l’événement est désormais «un rendez-vous incontournable pour les énergies créatives du 7ᵉ art», mais aussi une vitrine pour le patrimoine culturel et touristique de l’Algérie.