L’amazighité contemporaine s’invite dans le paysage culturel toulousain.
Du Metronum à la Halle de la Cartoucherie, la deuxième édition du Amlili Amazigh Festival investira plusieurs lieux phares de la ville avec une programmation foisonnante mêlant arts visuels, concerts, artisanat et débats.
Le rendez-vous est donné du 28 juin au 31 octobre 2025, avec un mois d’octobre particulièrement dense en événements.
Amlili, qui signifie « rencontre » en tamazight, se veut bien plus qu’un simple festival. C’est un espace de circulation des idées, de transmission des mémoires et de création artistique, ancré dans les cultures amazighes et leurs multiples expressions : expositions artistiques, marché de créateurs, projections documentaires, tables rondes y cohabitent dans une dynamique transgénérationnelle et résolument ouverte sur les enjeux contemporains. Par cette diversité, le festival témoigne de l’héritage d’une amazighité bien présente en Algérie comme dans le reste de l’Afrique du Nord. Amlili se positionne ainsi comme la vitrine d’une culture amazighe plurielle, résolument moderne, à la croisée des chemins entre ancrage local et influences globales. Le festival s’adresse à toutes les générations, à tous les curieux, aux passionnés de création, de partage et de justice culturelle.
Co-porté par Daïa Boudarene, présidente de l’association éponyme et fondatrice de L’Instant Berbère, et Syam Koukeb, artiste peintre et directrice artistique du festival, le Amlili Amazigh Festival s’impose comme un rendez-vous culturel alternatif incontournable à Toulouse. Toutes deux franco-algériennes, elles ont réuni autour d’elles un collectif d’artistes, d’artisans et de chercheurs issus d’Afrique du Nord et de sa diaspora. En 2023, près de 900 visiteurs avaient répondu présents pour la première édition, une affluence qui reflète l’intérêt croissant pour les cultures du Maghreb et, plus largement, pour les patrimoines minorés, notamment dans une région où la diaspora algérienne occupe une place essentielle dans la vie culturelle.
Pour cette deuxième édition, le festival met l’Algérie à l’honneur à travers une programmation musicale riche et éclectique. La soirée warm-up, organisée dans le cadre du Mois du Monde 2025, réunira le groupe touareg Tissilawen, originaire de Djanet, et La Rubla, formation toulousaine au groove métissé mêlant rythmes berbères, électro et musiques d’Amérique latine. Le 16 octobre, Syna Awel, chanteuse franco-algérienne, posera sa voix dans une performance berbero-jazzy exceptionnelle.
L’un des temps forts du festival sera le concert du groupe Imarhan, le 18 octobre : venu de Tamanrasset, il électrisera le Metronum avec son rock touareg psychédélique. À cela s’ajouteront des DJ sets pour faire danser les nuits toulousaines aux sons de l’afro-électro et des beats métissés.
En parallèle des concerts, un marché de créateurs rassemblera, en accès libre, des artisans issus de divers horizons amazighs. Une exposition d’artisanat, organisée en marge de ces rencontres, mettra à l’honneur des savoir-faire authentiques venus d’Algérie et d’ailleurs, valorisant la richesse des techniques et la beauté des objets du quotidien.
À travers cette initiative, le festival s’inscrit dans une dynamique territoriale forte, tout en créant des passerelles entre les diasporas et les pays d’origine. Il défend une vision contemporaine et décomplexée de l’amazighité, affranchie des lectures folklorisantes ou passéistes. Ici, la culture amazighe est politique, vivante, en constante réinvention : pluralité des identités, dialogue interculturel, transmission des mémoires invisibilisées, et rôle des arts dans la fabrique du vivre-ensemble.
L’appel à participation pour l’espace créateurs est toujours ouvert. Artisans, artistes, penseurs, musiciens, vous êtes invités à rejoindre cette aventure collective.
Toulouse a désormais son rendez-vous amazigh. Ne manquez pas ce moment de partage et de découverte.