Et si les cultures arabo-amazighes, porteuses d’héritages et de transmissions, étaient les lumières pour « éclairer le futur » — un avenir riche, solidaire et construit ensemble ?
Pour sa seconde édition, le Salon du Monde Arabo-Amazigh a confirmé sa vocation : offrir un espace fédérateur où se croisent cultures, idées, générations et talents issus des diasporas du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Dzdia était présent pour couvrir cet événement unique et en restituer toute la richesse.
Organisé les 24 et 25 mai 2025, le salon a offert deux journées riches en échanges, en réflexion et en célébration. Le Beffroi de Montrouge s’est ainsi mué en un lieu de création et de transmission, où les mémoires diasporiques ont trouvé un espace pour se raconter, se relier et se réinventer.
Conçu et porté par Rajaa Moussadik, fondatrice de l’agence RAJ & CIE et diplômée de Sciences Po Paris, ce salon s’inscrit dans une démarche engagée et profondément humaine : redonner la parole à celles et ceux qui, souvent invisibilisés, incarnent pourtant la richesse d’un héritage et la promesse d’un avenir commun. Avec le thème « Éclairer le futur », cette édition a placé la lumière sur les récits, les parcours et les transmissions qui font bouger les lignes.
Un programme dense et vivant, à l’image des communautés qu’il célèbre
Sur plus de 1 000 m², les visiteurs ont pu découvrir une programmation éclectique et audacieuse : tables rondes, ateliers, projections, expositions et performances artistiques se sont succédé, transformant l’espace en un véritable laboratoire de créativité et de réflexion. Plus de 60 exposants étaient présents, représentant des domaines aussi variés que l’artisanat, l’innovation, les médias, le droit ou encore la médecine.
Parmi ces exposants, nous avons eu l’occasion d’interviewer plusieurs personnalités algériennes engagées : Smail Chertouk, ingénieur, journaliste et auteur, Sofiane Si Merabet, artiste, entrepreneur culturel et auteur, Katia et Nna Nora du restaurant Majouja, ainsi que l’acteur Zinedine Soualem. Tous partagent un engagement commun autour de la transmission, qu’elle soit culturelle, artistique ou sociale, et s’investissent avec passion dans une transmission ouverte à tous et une représentation positive de leurs héritages.
Une démarche militante, inclusive et intergénérationnelle
Bien plus qu’un événement culturel ou professionnel, le Salon du Monde Arabo-Amazigh est une déclaration. Une affirmation, que les diasporas arabo-amazighes ont toute leur place dans le récit collectif. Un espace nécessaire pour se raconter soi-même, loin des prismes réducteurs souvent véhiculés dans les médias traditionnels.
Porté par une énergie collective et un ancrage fort dans la société civile, le Salon du Monde Arabo-Amazigh semble promis à un bel avenir. Plus inclusif, plus ouvert, plus ambitieux encore, il pourrait bien devenir un rendez-vous incontournable du paysage culturel français. Un espace libre, sincère, et essentiel.
