Comme chaque année, le Prix Katara du roman arabe redessine à sa manière la carte de la littérature arabe contemporaine. Pour cette édition, l’Algérie y occupe une place de choix, avec six auteurs retenus dans la sélection. Une reconnaissance qui résonne partout où l’on suit de près ou de loin les lettres venues d’Afrique du Nord. Une sélection révélée le 30 juin sur le site officiel du Prix.
L’Algérie se distingue dans trois catégories clés
Parmi les 90 œuvres retenues pour cette 11ᵉ édition réparties sur cinq genres, l’Algérie se distingue dans trois grandes catégories : le roman non publié, la littérature jeunesse et les études critiques.
Dans la section des romans non publiés, Fayçal Lahmar figure avec Le Dernier dîner de Karl Marx, aux côtés d’Abderrezak Bouguettouche, auteur de Les pierres d’agate de la catastrophe d’Ibn Rochd.
La catégorie des romans jeunesse comprend Abderrezzak Boukebba (La Lampe de mon Père), Samira Benaissa (Safar) et Khadija Tili (Vers Boussaadia le danseur Mystérieux).
En études critiques, la présence algérienne est assurée par Samia Ghechir avec Approches critiques du roman arabe contemporain – modèles sélectionnés.
Une sélection qui élargit le paysage littéraire arabe
Créé en 2014 à Doha par la Fondation du village culturel Katara, ce prix distingue chaque année des œuvres inédites ou publiées, des fictions jeunesse, des études critiques et des adaptations dramatiques.
L’édition 2025 compte au total 18 romans non publiés, 15 romans publiés, 15 romans jeunesse, 24 études critiques et 18 adaptations scénarisées. Les littératures du Levant, du Golfe et d’Égypte conservent une place majeure, mais cette sélection confirme la montée en visibilité des scènes d’Afrique du Nord, en particulier dans les sections jeunesse et critique.
La courte liste des finalistes sera révélée en août, avant la remise des prix à Doha en octobre. Qu’ils remportent un prix ou non, les six auteurs algériens sélectionnés incarnent déjà la vitalité et la diversité actuelle de la littérature algérienne.