Le 16 mai est célébré dans le monde entier comme la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix (JIVEP). Votée à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations Unies le 8 décembre 2017, cette journée revêt une portée symbolique très forte. Elle représente en effet l’aboutissement d’un long chemin intellectuel mené par le visionnaire Cheikh Khaled Bentounes.
Guide spirituel de la confrérie soufie Alâwiyya et président d’honneur de AISA ONG Internationale, Cheikh Bentounes a offert à l’humanité un message universel, un appel à la réconciliation, au respect mutuel et à la reconnaissance des différences comme piliers essentiels d’une paix véritable et durable.
Une initiative née en Algérie, terre de paix et de spiritualité
Le chemin vers la reconnaissance officielle de cette journée commence dès 2014, à Oran, lors du Congrès International Féminin pour une culture de paix, intitulé Parole aux femmes. C’est là que naît le projet de la JIVEP, dans un contexte où l’Algérie affirme son profond engagement en faveur de la paix.
Une vision ancrée dans la spiritualité soufie
Cette journée ne saurait être réduite à une commémoration symbolique. Elle est l’expression d’un engagement enraciné dans la sagesse de l’islam spirituel que Cheikh Bentounes défend inlassablement à travers ses enseignements, ses voyages et ses multiples initiatives. Son parcours, ancré dans l’héritage du soufisme algérien, s’inscrit dans une quête active de dialogue interreligieux, d’égalité, de justice et de protection de notre maison commune : la Terre.
Dans cette dynamique, Cheikh Bentounes est également l’initiateur du Programme Éducation à la Culture de Paix (ECP), un modèle pédagogique alternatif développé par le Pôle Culture de Paix de AISA ONG Internationale, à partir d’une réflexion collective réunissant des praticiens et spécialistes internationaux. Ce programme place la paix au cœur de l’enseignement comme une valeur transversale. Chaque séance pédagogique est conçue pour incarner cet esprit, tant dans son contenu que dans sa méthode.
Ce socle éthique et pédagogique s’appuie sur les valeurs universelles de l’ordre soufi Alâwî, transmis par le Cheikh al-Alâwî, figure emblématique de paix, qui a su conjuguer fidélité à la tradition et ouverture à la modernité.

La culture du « Nous » contre l’individualisme
La philosophie du vivre ensemble défendue par Cheikh Bentounes se déploie également sur le terrain de l’Économie de la Paix, appelant à repenser nos rapports aux ressources, à l'échange, et à la coopération au service d’un monde plus juste et solidaire. Cela implique une nouvelle éthique du développement, articulée autour de la culture du “Nous”, comme il le rappelle dans l’une de ses paroles :
« Unir nos efforts pour privilégier la culture du “Nous”, celle de l’unité et de la responsabilité, sur la culture du “Je”, celle de l’égoïsme et de l’individualisme, afin de retrouver le chemin vers une humanité unifiée et apaisée. »
La Journée du 16 mai apparaît ainsi comme un repère universel dans un monde fragmenté, où les crises, les conflits et les exclusions appellent à une mobilisation collective. Elle invite les États membres de l’ONU, les responsables religieux, les communautés et l’ensemble de la société civile à œuvrer ensemble pour construire un monde fondé sur la dignité, la justice et le respect mutuel.
Le site 16mai.org rassemble les nombreuses initiatives déployées chaque année autour de cette date, témoignant de la portée concrète et mondiale de ce « don » de Cheikh Bentounes à l’humanité : une invitation continue à dépasser les clivages, à s’engager dans l’action collective et à célébrer la diversité comme richesse fondamentale de notre humanité partagée.
Comme le proclame la Déclaration de Genève :
« Mettre nos savoirs, nos avoirs, nos connaissances et notre technologie en synergie au service du bien commun et de l’avenir. Agir ensemble pour la paix, le vivre-ensemble, la justice et la dignité. »