Acteur majeur du cinéma et du théâtre algérien, Faouzi Saichi est décédé ce lundi matin à l’âge de 74 ans. La nouvelle, annoncée par l’Office national de diffusion et d’audiovisuel (ONDA), a provoqué une vive émotion dans le milieu culturel.

Des débuts précoces et une reconnaissance internationale
Né le 9 avril 1951 à Aïn Sefra, dans la wilaya de Naâma, il s’installe à Alger dès son enfance où il se forme aux arts dramatiques. Son premier rôle au cinéma arrive en 1977 avec Leïla et les autres de Sid Ali Mazif. En 1982, son interprétation dans Un toit, une famille de Rabah Laradji lui vaut le prix de la meilleure interprétation masculine aux Journées cinématographiques de Carthage, marquant le véritable tournant de sa carrière.
Une filmographie marquante
Au fil de plus de quarante ans de carrière, Faouzi Saichi collabore avec une cinquantaine de réalisateurs et joue dans une vingtaine de films. Son talent se déploie dans des œuvres emblématiques comme Les Folles Années du Twist (1986), De Hollywood à Tamanrasset (1991), Beur Blanc Rouge (2006) de Mahmoud Zemmouri, ou encore La Route d’Istanbul (2016) de Rachid Bouchareb.
Le rôle de “Rmimez”, qu’il incarne dans Les Aventures de Rmimez (1986) de Djamel Bendeddouche, lui confère un surnom qui le suivra toute sa vie. À la télévision, il conquiert également le grand public avec la série humoristique Nass Mlah City.
Une hospitalisation en France avant sa disparition
Avant son décès, Faouzi Saichi avait été hospitalisé à Paris, à l’hôpital Tenon, dans le 20e arrondissement. Son état de santé avait suscité des appels au soutien et des vœux de rétablissement de la part de ses admirateurs et collègues. Sa disparition vient clore une attente marquée par l’inquiétude, laissant place à la reconnaissance unanime de son parcours.
Un héritage durable
En 2015, le théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou avait mis en lumière sa contribution au cinéma algérien lors d’une soirée qui lui était consacrée. Aujourd’hui, ses pairs et le public saluent la mémoire d’un comédien dont la voix, la présence et la rigueur resteront gravées dans l’histoire culturelle nationale.
Faouzi Saichi s’éteint en laissant derrière lui un héritage artistique considérable, qui continuera d’inspirer les générations à venir.