Le couscous circule d’une table à l’autre, d’un pays à l’autre, sans jamais perdre sa place.Il s’est invité samedi au cœur d’un festival pas comme les autres, rassemblant restaurateurs, artistes et habitants autour de ce classique d’Afrique du Nord, devenu incontournable en France. À Corbeil-Essonnes, la première édition de Couscous en Folie a transformé le parvis de la mairie en terrain d’échanges culturels, de transmission culinaire et de rencontres entre générations. Le festival a offert une riche programmation : concerts, stands d’artisanat, animations culinaires, ateliers de semoule roulée à la main, sans oublier le concours du meilleur couscous d’Île-de-France. Une journée festive, mais aussi porteuse de sens pour celles et ceux pour qui ce plat raconte une histoire entre deux rives.

Un concours culinaire remporté par le restaurant La Table de Yemma.
Moment phare de la journée, le concours du meilleur couscous d’Île-de-France a opposé une dizaine de restaurateurs de la région, tous désireux de faire rayonner leur savoir-faire et leur interprétation personnelle du couscous. La compétition, amicale mais de haut niveau, s’est conclue sur une victoire bien méritée pour La Table de Yemma, dont le plat a séduit tant par son authenticité que par l’équilibre de ses saveurs.
Sabrina Touati, propriétaire du restaurant lauréat, a souligné le sens profond de sa participation : « On a décidé de venir participer pour représenter le couscous algérien, qui est quand même méconnu, il faut le dire, et pour mettre l'Algérie en valeur encore une fois. »
Le verdict a été rendu par un jury composé de plusieurs dizaines de chefs, dont les personnalités culinaires reconnues Nora Sadki et la star Tonton Daoud, entourés de conseillers culinaires et de membres du public tirés au sort. Tous ont salué la qualité des produits, la maîtrise des cuissons et le respect des traditions allié à une touche personnelle.

Musiques du monde et ambiance chaleureuse
Fidèle à son nom, l’association ABC "Ici et d’Ailleurs" a voulu que ce festival reflète la richesse des échanges culturels et le mélange des origines. Toute l’après-midi, les visiteurs ont pu profiter de concerts en plein air, avec des artistes venus de France et d’ailleurs, mêlant rock kabyle, gnawa, variété française et rythmes orientaux. Une bande-son éclectique qui a donné vie à une ambiance chaleureuse et familiale.
Des stands de bijoux artisanaux, de vêtements traditionnels, de poteries, et d’épices bordaient les allées du festival, invitant les visiteurs à un véritable voyage sensoriel. L’art culinaire rencontrait l’art tout court, dans un décor aussi vivant que coloré.
La présidente de l’association organisatrice, Malissa LAR, n’a pas caché son émotion. « Je suis heureuse de lancer ce festival qui me rappelle les saveurs et les plats de ma jeunesse », a-t-elle déclaré à Dzdia
Présent lors du festival, le maire de Corbeil-Essonnes, Bruno Piriou, s’est réjoui que sa ville accueille un événement d’une telle portée culturelle. En recevant le média Dzdia dans son bureau, il a confié:
« Je suis fier d’avoir 108 nationalités à Corbeil-Essonnes et ça va de soi pour la ville d’abriter un événement qui permet à des hommes et des femmes curieux de découvrir et de goûter le plat préféré des Français et de découvrir la culture à travers les bijoux et les musiques. D’ailleurs, c’est ce qui fait que les hommes et les femmes sont multi-identités. »
Ce premier Couscous en Folie est d’ores et déjà considéré comme un succès. Il marque le début d’une tradition que l’association ABC espère pérenniser, avec le soutien de la municipalité et de nombreux habitants déjà conquis par cette célébration à la fois populaire, culturelle et profondément humaine.