À Annaba, Rim’K a livré bien plus qu’un concert : une célébration d’héritage, de transmission et d’amour pour un public fidèle depuis plus de vingt ans.
Une première fois chargée d’émotions
Quand on évoque Annaba, Rim’K parle d’un moment « extraordinaire ». Ce n’était pas seulement un concert, c’était une rencontre.
« Super accueil, ville très familiale. J’ai passé un moment incroyable. »
C’était la première fois qu’il se produisait ici, et pourtant, tout sonnait comme une évidence. Le public, lui, connaissait chaque mot. Il ne s’agissait pas seulement de chanter, mais de revenir à la source.
La transmission : plus qu’une mission, un instinct
Rim’K est souvent perçu comme un pont entre lesgénérations, mais il balaie cette idée d’un revers modeste.
« Pour moi, y’a pas d’ancienne ou de nouvelle génération. Y’a le rap. Le talent, et ça se travaille. »
Il incarne pourtant cette mémoire vivante du rap, qui inspire sans imposer. Certaines rencontres artistiques le touchent particulièrement, comme celle avec TIF, artiste algérien qu’il a vu éclore.
« Le voir, presque dix ans après, réussir en France, c’est une fierté. J’ai peut-être contribué un peu à ça, et j’en suis fier. »

Le “Tonton du Bled” : un surnom qui a du sens
Ce surnom culte n’est pas une invention marketing. Il colle à l’homme autant qu’à l’artiste.
« Le tonton, c’est un protecteur. Et moi, j’ai plein de neveux et nièces. »
Cette aura de bienveillance et d’autorité tranquille fait de Rim’K une figure respectée, à la fois proche et légendaire.
Un seul morceau à garder ? Impossible choix
S’il ne devait rester qu’un seul titre dans tout son répertoire, la question le fait sourire, mais il la prend au sérieux.
« Tout le monde pense à Tonton du Bled, mais j’ai des morceaux plus intimes qui comptent beaucoup pour moi même s’ils n’ont pas eu le même succès : “Iceberg” ou “Au commencement”, où je raconte mon histoire. »
Ce sont des chansons où l’artiste se met à nu, loin des formats radio ce sont des confidences en musique, des morceaux piliers.
Grandir avec son public, un privilège rare
Ce lien avec le public est la clé. Il ne s’est jamais brisé : il a grandi. Et c’est ça, sa vraie richesse.
« Y’a des gens qui m’ont vu sur scène dans les années 2000… et que je revois 15-20 ans plus tard, avec leurs enfants. Et leurs enfants m’écoutent aussi !. »
Une transmission naturelle, intergénérationnelle. Rim’K ne surfe pas sur la nostalgie : il l’habite.
Et la suite ? Une fin d’année pleine de feu
La tournée continue : Alger le 16 août à l’hôtel Sheraton, Paris le 12 décembre à l’Adidas Arena, puis une tournée à travers la France.
« Et des nouveaux titres encore », lance-t-il avec un sourire complice.
Parce que la flamme est toujours là. Et que chez Rim’K, le feu ne s’éteint jamais.